Les produits chimiques pour l’entretien du jardin sont très polluants pour l’environnement (air, eau, sol) et les organismes vivants (humains, faune, flore). Utiliser des solutions naturelles pour la pelouse, les haies, les herbes indésirables, les terrasses et le potager, vous permet de protéger l’environnement et de préserver votre santé !

Jardins partagés

jardin-partageOuverts sur leur quartier et cultivés par des habitants soucieux de l’environnement, ces jardins sont une solution d’agriculture urbaine et de maintien de la biodiversité, dans une dynamique de démocratie participative.

(Re)créer du lien social et le lien avec le vivant

Les jardins sont des lieux animés et vivants, facteurs de lien social. Chaque habitant trouve sa place dans le groupe et sur le terrain. Le collectif favorise ainsi la convivialité à différents moments : plantations, jardinage, récoltes, fêtes, repas… et la découverte d’autres cultures et la réappropriation d’une alimentation diversifiée et de qualité.

Ensemble, les habitants partagent l’art du jardinage et se repositionnent dans le monde du vivant : retrouver le nom des plantes, les cycles de plantation, les alternatives de jardinage au naturel… Le jardin est le reflet des identités et des volontés de chaque habitant, prenant la forme décidée par le collectif.

seed-bombs

Dans les années 1970, l’artiste Liz Christy cherche à re-végétaliser des friches avec des « seed bombs », des poches de graines jetées par-dessus les grillages. Rapidement un groupe d’amis se forme et s’active autour du premier jardin communautaire : un espace avec une liberté d’entrer et de culture.

Les expériences d’Amérique du Nord traversent l’Atlantique et inspirent des militants et animateurs d’association à vocation sociale ou environnementale en France. Suite à un forum international organisé à Lille par le jeune réseau du Jardin dans tous ses états, le premier jardin communautaire naît à Lille en 1997 : le jardin des (re)trouvailles. Aujourd’hui à travers le monde, des milliers de jardins collectifs existent et parfois, faute de terrain, se développent sur les toits des immeubles.

Ces nouveaux jardins collectifs s’articulent autour du partage : le projet, l’espace, les activités, la récolte… Rapidement ils deviennent des jardins « partagés », avec des valeurs d’échange et de solidarité autour d’un projet concerté et ce grâce à une gestion participative des habitants. L’émergence de ces jardins est similaire au développement de cafés associatifs, des SEL (systèmes d’échange local) ou des Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) : l’habitat devient alors un citoyen consomm’acteur !

 Jardin-partage2Dans les années 1890, l’Abbé Lemire fit la promotion des jardins ouvriers jusqu’à l’Assemblé Nationale où il siégeait en tant que sénateur du Nord. A l’époque, le jardin était une solution pour accéder à l’autonomie alimentaire et pour éloigner les ouvriers des cafés. Ils seront rebaptisés jardins familiaux dans les années 1950, avec toujours le même objectif : la production de légumes sur un lieu d’initiation au jardinage.

Les jardins d’insertion sont des parcelles mises à disposition des structures travaillant avec des personnes en situation d’exclusion ou en difficulté sociale ou professionnelle, comme le réseau des jardins de Cocagne ou les Jardins du Cœur.

 

Logo de Vert le JardinL’association Vert le jardin (pour la Bretagne) et le réseau du Jardin dans tous ses états (au niveau national) sont là pour guider et accompagner tout au long des étapes de la mise en place d’un jardin partagé :

  • Réunir et mobiliser un groupe de personnes intéressées sur un petit périmètre, trouver un porteur ou créer une association.
  • Repérer un terrain: car pas de terrain, pas de jardin ! Trouver un terrain à proximité dans le quartier pour y aller simplement et pour transporter facilement le matériel. Ne pas hésiter à étudier toutes les propositions : commune, bailleurs sociaux pour des jardins collectifs en pied d’immeuble, paroisse, réseau ferré… Il n’y a pas de norme pour la taille du terrain, cela peut aller de 1m² (avec un bac incroyables comestibles*) à plusieurs centaines de m².
  • Visiter des jardins pour avoir des pistes et des idées sur l’organisation du collectif, l’aménagement, les plantations
  • S’informer sur les dispositifs d’aide de la ville, la région ou l’état.
  • Élaborer le projet et les règles: l’aménagement, la répartition des espaces, le mode de culture, les équipements, le montant de l’adhésion, le budget prévisionnel…
  • Rencontrer les élus pour présenter le jardin qui va se développer sur leur territoire.
  • Jardin-partageFavoriser l’implantation du jardin dans la vie sociale du quartier, en présentant le projet aux structures partenaires (écoles, centre sociaux ou culturels…) ou aux organismes qui pouvant le financer (entreprises ou collectivités).
  • Informer les habitants à l’aide de réunions, d’ateliers ou de visites. Tout le monde peut adhérer sans avoir la vocation d’y jardiner, mais juste pour le plaisir de s’y promener ou d’y animer la vie sociale.
  • Faire un bon jardin avec un bon sol : l’exposition du jardin, le type de sol (argileux, sableux, calcaire) pour réussir ses plantations et vérifier la pollution du terrain.
  • …lui trouver un nom !

Chaque jardin est unique par son emplacement géographique, son aménagement, son fonctionnement et surtout grâce au collectif d’habitants qui le cultive.

Jardin-partageJardin respectueux et convivial

Une fois ensemble dans le jardin, on apprend à respecter la terre, favoriser la biodiversité, économiser l’eau. On prend le temps aussi pour échanger, développer le lien social et renouer le rapport au monde vivant. En somme, une démarche de « développement durable », sur l’aspect social (le lien entre les habitants), environnemental (le respect de la nature et l’éducation à la biodiversité) et économique (la terre nourricière).

Pour aller plus loin :

Composts partagés

compostLe compostage partagé désigne les opérations où le compostage (composteur, « tas de compost », chalet, pavillon, aire…), est géré par plusieurs personnes sur un lieu public ou au moins « collectif » (pied d’immeuble, à l’échelle d’un quartier ou d’un lotissement…).

Les participants assurent au moins la collecte et le transport de leurs déchets jusqu’au site de compostage mais le plus souvent aussi participent aux manipulations du compostage.

Le compostage partagé au pied d’un immeuble ou dans un quartier permet non seulement de réduire les déchets mais également d’impliquer les habitants dans une réalisation commune, vecteur de lien social.

Compostage_dechetsdecuisineCertaines métropoles, dont celle de Rennes, se sont engagées à favoriser la mise en place de « composts partagés ». Ces sites dédiés au réemploi des déchets sont également des créateurs de liens sociaux dans les voisinages.

Chaque Rennais(e), en coopération avec son voisinage, peut effectuer une demande gratuite d’installation d’un compost partagé près de chez lui, ou peut rejoindre les utilisateurs d’un compost public existant.

Les différents sites de composts partagés sur Rennes Métropole sont référencés sur la carte interactive Carte OuVerte.