Le 7 avril, à l’occasion de la journée mondiale de la santé, un collectif d’associations a rappelé que la santé environnementale doit être un pilier du système médical soutenu par les politiques gouvernementales et citoyennes. Pour contrer l’arrivée de nouvelles crises sanitaires d’origines infectieuses, il est urgent de changer de modèle.
Les données scientifiques sur l’impact des pollutions sur la santé n’ont jamais été aussi nombreuses. Pourtant, les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Par exemple, le « Plan cancer 2021-2030 » fait l’impasse sur la dimension environnementale.
C’est pourquoi, les associations demandent des mesures concrètes. Voici des extraits du communiqué publié par le collectif d’associations.
Santé environnementale : l’activité humaine à l’origine de pollutions multiples
Le changement climatique n’est pas la seule conséquence de l’activité humaine. Mauvaise qualité de l’air, pollution sonore, champs électromagnétiques, dégradation progressive des ressources et de la qualité de l’eau, aliments ultra-transformés, perturbateurs endocriniens… Les substances extrêmement préoccupantes qui nous environnent sont reliées à l’incroyable développement des maladies chroniques depuis l’après-guerre, et en particulier, en ce début de XXIe siècle.
Des pollutions qui nous rendent malades
Cancers, obésité, diabète, troubles de la reproduction, maladies neurodégénératives… L’explosion des maladies chroniques est liée principalement à ces pollutions invisibles que nous avons créées.
En outre, le nombre des affections de longue durée (ALD) pour ces maladies a doublé entre 2003 et 2017. Et les enfants ne sont pas épargnés ! Chaque année en Europe, plus de 6 000 enfants décèdent des suites de cancers, dont plus de 500 en France, soit l’équivalent de 240 classes d’école !
Une vulnérabilité accrue face aux nouveaux virus
De plus, la pandémie de Covid-19 a révélé la vulnérabilité particulière de celles et ceux qui souffraient d’affections sous-jacentes. Il n’est donc pas possible de s’en tenir à une analyse simpliste qui relie uniquement à l’âge la vulnérabilité à la Covid-19 alors que ce sont au moins tout autant les facteurs de comorbidité liés aux maladies chroniques qui favorisent la gravité de la maladie.
Réduire les pollutions pour prévenir les maladies et protéger l’environnement
En France, il existe des « Plans Nationaux Santé Environnement » destinés à mieux comprendre l’impact des pollutions sur la santé et surtout à les réduire à la source.
Après plus de 15 ans d’existence, ils ont pour l’instant échoué à protéger efficacement notre santé. Des propositions intéressantes ont été récemment formulées par une commission d’enquête parlementaire.
Les associations demandent donc des actions fortes sur tous les plans concernant la santé environnementale : agriculture, alimentation, santé, formation, produits de consommation… Une manière d’éviter de nouvelles crises, et de réduire les inégalités croissantes.
Pour aller plus loin
- Tribune parue dans Libération
- Santé environnementale – lettre au Président de la République (site de l’Indecosa-Cgt)
- Télécharger le communiqué de presse
- Contact presse: Nicolas NAMUR – 06 50 37 40 25 – namur@reseau-environnement-sante.fr
Voir aussi la Page protéger sa santé