Le suivi de la qualité de l’air intérieur, notamment par la surveillance des concentrations de CO2, est une question primordiale à l’heure où nous passons le plus clair de notre temps dans nos logements. Des habitudes simples permettent le renouvellement de l’air intérieur et ainsi contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air de nos logements.
Pourquoi aérer son logement ?
Nous passons beaucoup de temps dans des endroits clos (80 à 90 % de notre temps). C’est pourquoi, la qualité de l’air intérieur est d’une importance primordiale pour notre santé. Du fait de l’amélioration de l’isolation des logements, l’air est susceptible d’être moins bien renouvelé, nous exposant davantage aux différents polluants de l’air intérieur tels que :
- les COV (Composés Organiques Volatiles),
- le dioxyde de carbone,
- ou encore les particules en suspension.
Le dioxyde de carbone, aussi appelé CO2, est un gaz naturellement émis par la respiration mais également par la combustion de matières carbonées. Malgré le fait que le CO2 soit peu toxique, il peut provoquer des maux de tête et une altération de la concentration en cas de concentration élevée.
Au-delà de ces effets, le CO2 représente un indicateur du renouvellement de l’air en milieu confiné. En effet, des concentrations de CO2 élevées témoignent d’un manque de renouvellement de l’air pouvant résulter d’un système de ventilation défectueux ou d’une aération manuelle insuffisante. Dans le cas d’un renouvellement de l’air insuffisant, les polluants issus des matériaux isolants, des revêtements, des meubles ou de nos activités intérieures (ménage, cuisine, tabagisme…) peuvent s’accumuler dans le logement.
Ainsi, la ventilation de son logement, qu’elle se fasse par un système de ventilation mécanisé ou par l’ouverture des fenêtres, permet de renouveler l’air et d’évacuer le CO2 et les polluants s’y étant accumulés.
La mesure du CO2
Des capteurs de CO2 affichent en continu les concentrations de CO2 (en ppm), la température et l’humidité. Ils permettent de suivre la qualité de l’air en intérieur. On peut notamment quantifier le renouvellement de l’air dans un logement à travers le taux de CO2, et savoir à quel moment il peut être utile d’aérer son logement. Afin de conserver une qualité de l’air intérieur optimale, les recommandations sanitaires invitent à ne pas dépasser 1000 ppm de CO2, les effets d’inconforts de ce gaz commençant à se faire ressentir au-delà de cette valeur. Aussi, il est conseillé de maintenir un taux d’humidité compris entre 40 et 60% ainsi qu’une température comprise entre 18 et 22°c.
Les gestes simples
Dans le but d’assurer une meilleure qualité de l’air intérieur, il est recommandé d’aérer son logement en ouvrant les fenêtres au moins deux fois par jour, durant 10 minutes. Il est également conseillé de favoriser la circulation de l’air au moyen d’un système de ventilation, comme une VMC, ou en permettant le passage de l’air entre les pièces par la présence d’un espace d’au moins 2 cm sous chacune des portes de votre logement.
Veillez à vous assurer de l’entretien des bouches d’extraction de votre VMC et des bouches d’aération situées à proximité de vos fenêtres. Veillez également à vous assurer du bon fonctionnement de votre système de ventilation. Vous pouvez d’ailleurs effectuer un autodiagnostic de votre système de ventilation en effectuant le test de l’essuie-tout.
Pour aller plus loin…
- La qualité de l’air intérieur : les bonnes pratiques – AirBreizh
- Mesure du CO2 – Wiki Rennes
- Présentation du capteur de CO2 Climi
- Ventilation : indispensable pour un logement confortable et sain – guide pratique de l’Ademe (Agence de la transition écologique)
- Un Air sain chez soi – guide pratique de l’Ademe (Agence de la transition écologique)
Voir aussi la page Protéger sa santé